Meta souhaite exploiter les contenus publics des Européens pour développer son intelligence artificielle

La maison mère de Facebook, Instagram et Messenger, le groupe américain Meta, prévoit de se servir des publications publiques des utilisateurs européens pour enrichir ses systèmes d’intelligence artificielle. Une décision qui soulève déjà des inquiétudes chez de nombreux internautes soucieux de la confidentialité de leurs données.

Depuis le 7 avril, les conditions d’utilisation et les politiques de confidentialité de Facebook et Instagram ont été modifiées afin d’intégrer ces nouvelles pratiques liées à l’IA. Meta a d’ailleurs publié une page dédiée expliquant comment les informations accessibles sur les comptes publics pourraient désormais contribuer à l’amélioration de ses technologies d’intelligence artificielle.

Les contenus concernés sont uniquement ceux rendus publics sur les plateformes du groupe, comme les publications sur les profils ou les commentaires visibles de tous. Les messages privés, les échanges via WhatsApp, ainsi que les données des utilisateurs mineurs resteront exclus de ce programme, selon les engagements pris par l’entreprise.

Ce changement prendra effet à la fin du mois de mai, sauf si les utilisateurs concernés expriment clairement leur opposition. Pour cela, Meta a mis à disposition un formulaire permettant de refuser que ses données soient utilisées à cette fin. Les internautes européens ont jusqu’au 27 mai pour faire valoir leur droit d’opposition. Après cette date, les informations publiques de ceux qui ne se seront pas manifestés pourront être automatiquement intégrées dans les bases d’entraînement de l’IA, même s’il sera encore possible de retirer son consentement ultérieurement.

Si vous ne souhaitez pas que vos données soient exploitées par Meta dans ce cadre, il est donc recommandé de remplir ce formulaire dès maintenant.

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